Saint Varlaam

Saint Varlaam, métropolite et évêque de Moldavie, a servi dans les plus hautes fonctions de l’Église de la Principauté de Moldavie entre 1632-1653. Par ses écrits, il est reconnu comme étant l’un des fondateurs de la langue roumaine contemporaine.

Le futur saint, né en 1590 sous le nom de Vasile Moțoc, au sein d’une famille d’hommes libres (en opposition aux serfs) dans le village de Borcești, près de Târgu Neamt dans la Principauté de Moldavie, dans la Roumanie d’aujourd’hui. Dès sa jeunesse, Vasile se familiarise avec la vie monastique, en passant beaucoup de temps à l’ermitage Zosim, petite résidence pour moines près de la vallée de Secu. C’est dans ce contexte qu’il apprend le slavon et le greque, qui étaient les langues de l’Église et de l’administration civile.

En 1602, une famille de nobles fonda le monastère de Secu, ainsi qu’une école dans la vallée du même nom. C’est dans ce même lieu que Vasile fut tonsuré moine sous le nom de Varlaam, et du fait de ses connaissances approfondies et malgré son jeune âge, il fut élu abbé du monastère. Il traduisit les premiers écrits des pères de l’église en roumain, et notamment L’échelle sainte de saint Jean Climaque.

Peu de temps après, le métropolite de Moldavie, Anastasie Crimca, ordonna l’abbé Varlaam à la prêtrise en le faisant « archimandrite », en 1628. Il devint un important conseiller de Miron Barnovski, souverain de Moldavie entre 1626-1629 et en 1633.

L’archimandrite Varlaam fut mandaté à Kiev et Moscou pour faire l’achat d’icônes pour les monastères de Dragomirna et Bârnova ainsi que pour l’église Barnovski en construction à Iași, capitale de Moldavie. À son retour en 1629, l’archimandrite Varlaam apprit le décès du métropolite Anastasie et la fin du règne de Miron Barnovski. Par conséquent, l’archimandrite Varlaam décida de retirer au monastère de Secu, mais ce temps de solitude ne fut que de courte durée. En 1632, sous le règne de Alexandru Iliaș, l’archimandrite Varlaam est élu à la succession du défunt Athanasie comme métropolite-évêque de Moldova.

Le métropolite Varlaam étant conscient des responsabilités pastorales qu’il devait assumer comme éducateur, dirigeant et médiateur, eut la change d’avoir la collaboration du souverain Vasile Lupu (1634-1653), qui contribua à la modernisation du système éducatif de la Moldavie.

Protecteur de la foi et de l’unité de l’Eglise orthodoxe en ces temps difficiles, le métropolite Varlaam fut responsable de la planification du Synode de Iași de 1642, qui modifia et approuva la Confession de Foi « credo » du métropolite Pierre Movilă de Kiev en 1638, offrant au clergé et aux fidèles orthodoxes une base consistante dans leur lutte de maintenir les saintes traditions de l’Église.

Le métropolite Varlaam étant devenu très connu et respecté à l’étranger, fut un des trois candidats au cours de la vacance du trône du Patriarcat oecuménique de Constantinople en 1639, une position à laquelle il ne put accéder.

Durant la vie du saint Varlaam, la translation des reliques de la sainte Paraskeva à Iași, où elles peuvent encore être contemplées et vénérées à ce jour, fut déterminante. Durant sa sainte vie, le métropolite Varlaam a grandement valorisé la vénération de sainte Paraskeva, la sainte bien-aimée de Moldavie, comme une source constante de soutien et de guérison auprès des fidèles.

En 1639, le métropolite Varlaam et le souverain de l’époque Vasile Lupu établirent le monastère des Trois-Saints-Hiérarques à Iași, la première imprimerie de langue roumaine en Moldovie. Ce fut ici que le métropolite Varlaam supervisa l’impression de plusieurs livres liturgiques et apologétiques, notamment : Les sept sacrements, « Réponses contre le Catéchisme Calviniste », Pravila, « Livre de loi religieuse et de la loi séculière », Paraklesis « Canon à la Théotokos » ainsi que Le Cazania, « un recueil d’homélies et de commentaires sur l’Évangile pour l’enseignement des dimanches, des fêtes du Seigneur, ainsi que de la fête des saints du jour » Ce dernier fut non seulement un point culminant de la culture roumaine traditionnelle, mais il fut doublement important pour les prédicateurs à l’extérieur de la Moldavie, en particulier en Transylvanie où les protestants tentaient de convertir les fidèles orthodoxes.

Pour approfondir et éclairer la foi orthodoxe chez les jeunes, le métropolite Varlaam encouragea le souverain Vasile Lupu à fonder une école d’étude supérieure en Moldavie. Dès son ouverture en 1640 à Iași, l’école suivit le modèle spirituel de l’Académie de Kiev de saint Pierre Movilă encourageant l’apprentissage de la philosophie, de la rhétorique, de la poésie, de la dialectique, de l’arithmétique, de la géométrie, de l’astronomie, de la grammaire et de la musique, en langue grecque, slavone et roumaine.

Après la défaite de Vasile Lupu en 1653, le métropolite Varlaam, souffrant de paralysie des mains, se retira dans la prière et le calme, au monastère de Secu où il avait été tonsuré moine. Le vertueux Varlaam vécut quatre années supplémentaires dans l’humilité et la prière, avant de s’endormir dans le Seigneur en 1657. Dans ses dernières volontés, il légua ses biens au monastère de Secu, et fut enseveli à l’extérieur du monastère, au côté sud de l’église.

Pour son grand dévouement et sa défense de la foi, ainsi que la sainteté de sa vie, le Synode de Moldavie et Bucovine approuva sa canonisation, et le douze février 2007, le Saint Synode de l’Église orthodoxe Roumaine inscrivit le nom du “saint métropolite Varlaam de Moldavie” dans le calendrier liturgique à la date du 30 août.

« Digne servant du Christ et défenseur de la foi véridique, fidèle de Sainte Paraskeva, éclaireur du peuple Roumain, très Saint Hiérarque Varlaam, prie que le Christ Dieu nous protège et sauve nos âmes ».

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